Obscura
Fondateur / Maître du Jeu
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 | Sujet: Le Mendiant Boiteux  Ven 13 Fév - 8:18 | |
| Le Mendiant Boiteux Niveau 18 Illusioniste
Humain (Corrompu) Localisation : Bois de Terrebrune Histoire : Cette histoire est la véritable histoire du Mendiant. Les PJs et la plupart des PNJs ne connaissent que la légende qui l'entoure, s'ils la connaissent. Nul ne connais le nom de celui qu’on surnomme le Mendiant Boîteux, pas même les sages Elfes d’Antarcia. On sait en revanche dans quelles tristes circonstances cet homme devint ce qu’il est devenu aujourd’hui. C’était à l’origine un homme simple, vivant des produits de la terre, de ses récoltes et de ses chasses occasionnelles dans les Bois de Terrebrune, qui n’avait alors pas encore la sinistre réputation qui est aujourd’hui la leur.
Cet homme, donc, vit un jour arriver à la porte de son établissement trois compères de capes pourpres enveloppés, Ignorant alors la signification de cette couleur, il leur avait ouvert sa porte, et donné accès à ses réserves de nourriture, que les arrivants promirent de payer le lendemain. Ils le flattèrent, ventant les mérites qu’avait un homme à demeurer ainsi aussi près des bois, sans compagnie aucune à l’exception de ses animaux.
Bien que flatté, notre homme ne donna pas pour autant plus de confiance aux nouveaux arrivants que ce qu’il leur avait déjà témoigné. La nuit vint à tomber quelques heures après l’arrivée des étranges voyageurs aux capes pourpres. Les heures s’écoulèrent en paix pendant un temps encore avant que, dans un sifflement aigu, une flèche ne vînt se ficher en grésillant dans le chaume de la toiture. Le paysan fut bien vite alerté par la sonorité de ses hôtes, qu’il vit sortir de chez lui courant vers les bois, leurs mains serrant des épées de métal noir, leurs capes volant derrière eux et laissant étinceler les mailles sombres de leurs protections.
Se méprenant sur les intentions des fuyards, le brave homme qu’était alors le Mendiant Errant attrapa une hache, et sans prendre plus de temps qu’il n’était nécessaire à un homme pour enfiler des bottes, se mit à la poursuite des individus, lesquels le distançait de plus en plus dans leur course vers les arbres, desquels s’échappait de temps à autre un trait, qui semblait à chaque fois miraculeusement dévié.
Quand, enfin, il eut parcouru le demi-kilomètre qui le séparait de l’orée des bois, il trouva ses hôtes engagés dans un combat sans merci, et compris qu’il n’avait pas eu affaire à de simples voyageurs en contemplant les lueurs magiques qui s’échappaient de leurs mains ou de leurs armes sur la simple commande d’un mot. Les adversaires de ceux qu’il avait hébergé portaient pour leur part des mailles d’acier, lequel brillait à la lueur des éclairs de magie que les deux camps s’employaient à provoquer.
Le combat s’était engagé à trois contre cinq, mais déjà deux de ceux que notre homme reconnu comme des Paladins gisaient au sol, leur peau crevassée de milles rides pourpres qui luisaient sur leur peau désormais livide. Un cri retenti soudainement par-dessus le fracas des lames s’entrechoquant, tandis qu’un des Paladins se retournait, l’épée couverte de sang, et faisait face aux deux adversaires restants, lesquels attaquèrent avec la soudaineté et l’imprévisibilité d’un serpent. La vue de la tête d’un Paladin roulant au sol fit sortir le paysan de sa stupeur, et il quitta sa cachette, toujours dans le dos de Chaotiques.
Il voyait à présent plus distinctement leur équipement, leurs mailles tirant sur le violet, leurs noires épées veinées de rouge, et surtout leurs visages déformés par une colère inhumaine, qui ne semblaient pas émouvoir outre mesure leurs adversaires. Le combat tournant à un double duel, le paysan se lança sur celui des Chaotiques qui paraissait avoir mis le plus en difficulté son adversaire.
La hache s’abattit de haut, fendant le crâne du Mauvais. La suite se déroula très vite : ayant abattu l’autre Paladin, le dernier Chaotique se retourna, et avisant le paysan et son camarde mort, afficha sur ses traits une colère encore plus grande tandis que sa bouche hurlait un mot rude et incompréhensible, ses yeux plongés dans le regard du paysan. Ces yeux qui devinrent mauvais, s’enflammèrent d’une malice et d’une méchanceté sans bornes, furent la dernière chose que le pauvre bougre vit avant de s’enfuir comme un possédé dans les bois, sa mémoire en pièces et en proie à d’horribles hallucinations.
Il n’entendit pas même le cri d’agonie de son tourmenteur, pas plus que les appels du dernier Paladin dans une ultime tentative d’aide à celui qui l’avait sauvé. Le brave homme n’était plus, et avait laissé place au Mendiant Boiteux.
Comment devint-il boiteux, l’histoire ne le dit pas. Nul ne sait non plus comment il acquit la capacité de tisser ses illusions dans le bois. Toujours est-il qu’il semble le faire de manière parfaitement instinctive, et a par là crée un monde dans lequel l’horreur est la norme, et où il est chez lui. Peu sont ressortis indemnes des désormais maléfiques Bois de Terrebrune.
Les chasses à l’homme qu’on organisa dans l’espoir de faire cesser les agissements de cet homme se soldèrent par des échecs successifs, tant la puissance des illusions était et est toujours grande. Nul ne sait avec certitude comment il a survécut aux nombreuses années qu’il passa dans ce bois, mais les Illusionistes envoyés enquêter sous la protection des Paladins suggèrent qu’il est lui-même sous l’emprise d’illusions qu’il ne contrôle pas, et qu’il s’est auto-persuadé de son immortalité. Aucun cas similaire ne s’étant jamais produit, il est impossible de prévoir quoi que ce soit au sujet de cette personne, qui est entrée dans le folklore, au point qu’on dit souvent aux enfants de la région que le Mendiant viendra les chercher s’ils ne sont pas sages, et ce bien que la dernière sortie hors du couvert des arbres du Mendiant remonte à un siècle. Une fois que j'aurais finalisé les règles, on verra... | |
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